29 novembre 2007
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23:42
400 km par la route des condors et 600 km par la route des terriens séparent ces 2 petits bourgs de 20 et 12 millions d´habitants.
La sortie de Sampa a été plus sportive que l´arrivée. Je me suis trouvé dans la méme situation qu´á la sortie de Téhéran : une bretelle d´autoroute pour Rio qui sort par la gauche (donc par les voies rapides) , et donc obligation de traverser plusieurs voies dans un traffic dément et assourdissant ! Une 1/2 heure pour attendre une accalmie en regardant la terre promise de l´autre coté, avec le coeur qui bat la chamade .. Tu voudrais étre champion olympique des pousseurs de bobsleig (Magic en l´occurence) pour y arriver en 3 secondes, tu te dis que c´est trop con de risquer sa vie comme ca et tu veux tout laisser tomber...Et puis il y a un trou de 300 métres dans le traffic et sans réfléchir tu fonces devant les camions qui klaxonnent! Arrivè de l´autre cotè, les nerfs lachent...
Après 130 km à travers une zone industrielle ininterrrompue (Leroy Merlin, Novotel, Mercure, Citroën, MacDo...) et un traffic trés dense, j´ai pris un détour par la cote atlantique en traversant 100km de ce qui était autrefois une jungle impénétrable. La déforestation pour faire des cultures et de l´élevage est impressionnante, heureusement l´écologie reprend un peu le dessus et on commence à reboiser. Les grands animaux sauvages (Panthére, Puma..) sont des voyageurs solitaires et ont besoin de grands espaces , on essaie de préserver des corridors entre les étendues de jungle.
J´ai pu sauver un animal étrange avec une bouille adorable dont je ne connais méme pas le nom, il avancait trés lentement en rampant et il allait se faire écraser á coup sûr. Tout le monde s´est arrété pour le photographier et il a pris la pause.
Déluge avant d´arriver á Rio, appareil photo encore en panne avec zoom bloqué, ras le bol de Canon! J´en ai racheté un plus simple ( le troisième, je vous enverrai la facture) , et vous savez quelle marque? Canon bien sûr (Power Shot A550), et il est tombé en panne au bout d´une 1/2 heure, on s´est bien marré dans le magasin!
La sortie de Sampa a été plus sportive que l´arrivée. Je me suis trouvé dans la méme situation qu´á la sortie de Téhéran : une bretelle d´autoroute pour Rio qui sort par la gauche (donc par les voies rapides) , et donc obligation de traverser plusieurs voies dans un traffic dément et assourdissant ! Une 1/2 heure pour attendre une accalmie en regardant la terre promise de l´autre coté, avec le coeur qui bat la chamade .. Tu voudrais étre champion olympique des pousseurs de bobsleig (Magic en l´occurence) pour y arriver en 3 secondes, tu te dis que c´est trop con de risquer sa vie comme ca et tu veux tout laisser tomber...Et puis il y a un trou de 300 métres dans le traffic et sans réfléchir tu fonces devant les camions qui klaxonnent! Arrivè de l´autre cotè, les nerfs lachent... Après 130 km à travers une zone industrielle ininterrrompue (Leroy Merlin, Novotel, Mercure, Citroën, MacDo...) et un traffic trés dense, j´ai pris un détour par la cote atlantique en traversant 100km de ce qui était autrefois une jungle impénétrable. La déforestation pour faire des cultures et de l´élevage est impressionnante, heureusement l´écologie reprend un peu le dessus et on commence à reboiser. Les grands animaux sauvages (Panthére, Puma..) sont des voyageurs solitaires et ont besoin de grands espaces , on essaie de préserver des corridors entre les étendues de jungle.
J´ai pu sauver un animal étrange avec une bouille adorable dont je ne connais méme pas le nom, il avancait trés lentement en rampant et il allait se faire écraser á coup sûr. Tout le monde s´est arrété pour le photographier et il a pris la pause. Déluge avant d´arriver á Rio, appareil photo encore en panne avec zoom bloqué, ras le bol de Canon! J´en ai racheté un plus simple ( le troisième, je vous enverrai la facture) , et vous savez quelle marque? Canon bien sûr (Power Shot A550), et il est tombé en panne au bout d´une 1/2 heure, on s´est bien marré dans le magasin!
On appelle aussi Sao-Paulo ( "Sampa" pour les gens d´ici) la "New-York des Tropiques". C´ est vrai qu´on retrouve la méme atmosphére dans les deux villes: un brassage incroyable de races différentes, des arbres généalogiques sûrement trés originaux , des quartiers de toutes origines (noirs, arabes, chinois, italiens, indiens...). Et les gens sont bien dans leur peau, quelle qu´en soit la couleur! Méme dans un fauteuil roulant , on proclame que " Deus é bom!" ( Dieu est bon!) .
Eh oui je viens d´arriver à Curitiba à 90km des cotes Atlantique, je ne vois pas encore l´Océan mais je le sens bien avec ce vent frais et humide qui vient de l´Est. J´ai eu du mal á me faire au Brésil, les brésiliens me semblaient distants, pressés, introvertis...C´est ca les rois de la féte? Mais où est le bouton pour les dérider et les faire monter dans les tours? 
Hier j´ai croisé un type extraordinaire. Mario Calle est colombien et habite á Bogota.Il était dans l´armée colombienne et est devenu paraplégique aprés avoir pris une rafale de mitraillette contre la Guérilla. Il a alors décidé de parcourir le monde sur un engin adapté à sa nouvelle condition: il pédale avec les bras et il a monté un petit moteur 40 cm3 pour l´assister dans les cotes. Rien ne l´arréte, il fait en moyenne 300km par jour, il monte sa tente et se déplace en marchant sur les mains avec une agilité extraordinaire. 
Il en avait marre des brésiliens aussi, il s´est fait extorquer fric et caméra du coté de Salvador (aie, aie!!) par 2 crapules et bien sur il n´a pas pu leur courrir aprés..On a pris un bon café sur le bord de la route qui nous a bien remonté le moral. 
En voyant une photo avant la naissance, j´étais persuadé d´étre á nouveau grand-père d´un petit garcon, eh ben non, t´es bien une jolie petite fille Lana!. Bienvenue sur cette belle terre, je ne te verrai que dans 5 mois, mais j´aurai pas mal de choses á te raconter.
Je m´attendais encore à un direct dans l`estomac comme pour le Grand Canyon, La Paz ou le Macchu-Pichu; eh bien non, juste un petit crochet pas trop appuyé... Le ballet des hèlicoptères et des bus, les guichets, le parcours fléché, les marches et méme l´ascenseur, les hotels, tout ca gache un peu le plaisir. Arriver à Iguacu par la forét en frayant sa marche au coupe-coupe aurait une autre saveur. N´empéche, ca fait beaucoup d´eau qui tombe d´assez haut donc ca fait beaucoup de bruits et beaucoup d´embruns. Iguacu veut d´ailleurs dire Les Grandes eaux en Guarani. Pourquoi cette grande faille dans le cours du Rio Iguacu? Probablement la terre qui a encore remué en profondeur et craqué en surface, il y a trés longtemps.
Le Parc des oiseaux tout proche, quel régal! Un Papagaio Do Chaco, joli nom pour un perroquet d´Amazonie, qui répéte exactement les airs que je lui siffle, puis les Hello, Bonjour etc... stupéfiant! 
On m´avait dit en Argentine: " Le Paraguay? Un repère de bandits et il n´y a rien à voir..." . Plus qu´il n´en fallait pour que j´y aille faire un tour et comme d´habitude la réalité est tout autre. Un pays un peu moins grand que la France mais seulement 7 millions d´habitants, un pays qui "ne se la joue pas" et qui ne fait peur à personne, exepté au foot car il a battu plusieurs fois ses voisins brésiliens et argentins (qui ne sont pas des blaireaux!).
Le Paraguay pourrait servir d´exemple à beaucoup d´autre pays: les indiens d´ici s´appellent les Guaranis, eh bien tout le monde parlent le Guarani en plus de l´Espagnol et la monnaie nationale est le "Guarani" . Le dollar australien pourrait aussi s´appeler l´"Arborigenee" ou le "Uluru" et le dollar US l´" Apachee" ? 
Le plus grand barrage hydroélectrique du monde sur le fleuve Parana, entre le Brésil et le Paraguay. J´y suis allé ce matin. On voit ce que l´homme est capable de faire pour domestiquer (ou dérègler?) la nature. 
Les 18 énormes turbines de 9 mètres de diamètre peuvent alimenter 240 millions d´ampoules de 50 watts (une pour chaque américain du nord pour qu´ ils y voient plus clair?) . Chaque turbine est alimentée par 750000 litres d´eau par seconde, oui par seconde Monsieur!!!. 
Hier, rencontré Roan, un basque espagnol sur la route depuis 5 ans. Il avait pas le moral du tout, il était parti à Los Angeles depuis Rio en avion pour voir sa copine et il s´est fait refoulé par les ricains a l´aéroport, c´est sur que "basque espagnol" c´est louche! En plus il avait un putain vent de face et une chaine qui sautait. Ah , il y a des jours ou ca veut pas rigoler.... 
Papa, Jean-Marie, agriculteur. Il aimait le vélo lui aussi et allait jusqu´à Chateaulin, qui me paraissait le bout du monde, à vélo pour voir des chevaux. C´était un fan de Luison Bobet (qui avait souvent des furoncles...) et du grimpeur Charly Gaul. La guerre l´avait bien sûr beaucoup marqué, 5 années de "captivité" en Allemagne... Lors du premier Tour je suis passé à Leuna près de Leipzig et j´ai vu l´énorme usine où il était prisonnier , il aurait aimé revoir tout ca aussi mais ca paraissait trop loin en voiture alors que c´est seulement à 22 jours de vélo de Brest! On me dit souvent que je lui ressemble, de plus en plus sans doute. Gamin j´aimais le regarder se raser et je vois que je dois pousser avec la langue aux mèmes endroits pour couper les mèmes poils récalcitrants au fond des mèmes rides... 
Maman, Bernardine, agricultrice. Elle était plutôt fan de la Vierge Marie et de l´Enfant Jésus. Elle a réussi le tour de force de nous amener, mon frère et moi, aux Vèpres tous les dimanches après-midi jusqu´à l´age de 11ans. Elle était malgré tout très tolérante et avait un humour souvent bien caché. Il lui en a fallu!! Je me souviens du " voyage du condamné" dans la 4L familliale. Je viens d´ètre recalé au Bac et viré du Collège St Francois de Lesneven: la poisse totale... Direction St Pol de Léon, mais je sens que l´on vise trop haut; effectivement le Supérieur (suffisant, à tout point de vue) ne voudra pas de moi, il nous conseille d` aller voir au collège St Jo de Morlaix...Maman est étonnament "cool", elle a dû beaucoup prié et recevoir des assurances! St Jo est le refuge des brebis égarées ou ,si vous préférez , la SPA des collégiens en perdition du Finistère Nord. Ils voudront donc bien de moi et j´aurais mon Bac à la fin de l´année..
Aujourd´hui c´est l´élection présidentielle en Argentine. La nuit a été gentillement animée à Saenz Pena, la ville du Chaco où je me trouve. Pas beaucoup de suspens apparemment : Christina Krishner-Fernandez , épouse du Président sortant Carlos Krishner, devrait passer sans problème. J´ai vu des panneaux "Si tu aimes l´Argentine, ne vote pas pour la Monarchie!!!" . Ca ressemble en effet à un couple royal, Carlos pouvait se représenter pour un second mandat mais il a préféré passer la main à sa femme (il serait impliqué dans des affaires de corruption) quitte à revenir dans 4 ans!. A son actif, la bonne santé économique de l´Argentine alors que le pays était au bord du gouffre quand il est arrivé au pouvoir. Christina est un peu la nouvelle Eva Peron du pays, un grand talent oratoire et une femme très autoritaire. 
Des dizaines de milliers de disparus de chaque coté avec des moyens souvent identiques pour ne pas laisser de traces. Videla et Pinochet organisaient ,entr´autres "festivités", des Boogies parachutistes très spéciaux: les participants n´avaient pas de parachute et ne faisaient donc qu´un saut, habituellement de nuit, loin au-dessus de l´Océan ! On peut imaginer l´ambiance dans la carlingue, sans doute parmi eux des vrais parachutistes quelquefois qui se sont offerts un dernier VR ou une dernière voltige jusqu´à l´impact . Pas de jaloux entre les requins du Pacifique et de l´Atlantique, tous avaient droit à leur pitance!
paisible... Tout ceci peut arriver encore, dans nímporte quel pays du monde. Comme a dit Joél de Rosnay:
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