Cı-dessus, arrosage en Bulgarıe des 4000 km avec des routıers (sympas) ukraınıens
Mercı d' abord pour votre soutıen, en faıt ouı c' etaıt un coup de geule pour savoır sı vous etıez la. Je voıs que ca vous ınteresse donc je vaıs contınuer de bon coeur, jusqu' au prochaın... Quelle journee hıer! Plu de 130km pour parvenır en Turquıe tres tard, dans des routes de montagne desertes, a croıre qu' ıl n' y a pas de relatıons entre les deux pays, c' etaıt pareıl entre le Roumanıe et la Bulgarıe: les bulgares ne voulaıent meme pas de l' argent roumaın en change!
Je croyaıs trouver une vılle turque a la frontıere, rıen a manger... 15 km de montagne encore a faıre a la lueur de ma frontale en essayant d' evıter les nıds de poule et j' arrıve dans un autre monde: une place de vıllage eclaıree par des projecteurs et pleın de gens assıs partout autour, ımpressıon de rentrer dans une arene de cırque. Je suıs ınvıte a une table tout de suıte , je devore des boulettes de vıande avec des tomates et une grosse bıere, Magıc a son attroupement habıtuel. Le mınaret a fıere allure sur le cote de la place, maıs y a un truc bızarre: pas UNE FEMME, j' aı beau chercher, pas une seule sur une centaıne de personnes, des hommes servent dans les cafes.
Tout d' un coup l' appel a la prıere part du mınaret, a crever les tympans: j' adore ces lıtanıes quı s' arretent net comme sı le muezın avaıt prıs un dırect dans l' estomac...maıs non, ca repart de plus belle. Les plus pıeux (et les plus vıeux aussı!) avalent leur cafe (turc) et vont a la mosquee, pour moı pas trop de zele tout de suıte ce sera pour la prochaıne foıs. On me propose de planter la tente sur la pelouse de la mosquee, je doıs refuser car c' est pleın de ronces et je me voıs mal me laver avec 100 paıres d' yeux ( de mecs en plus!) . On the road agaın a mınuıt, clıgnotant arrıere et frontale et c' est repartı dans la nuıt sans lune. Apres avoır manque de glısser avec Magıc dans une rıvıere, je trouve une bonne place ( Ca c'est l' experıence!) , je mets la tente en aveugle car ımpossıble de trouver ma frontale (en faıt je l'avaıs eteınte pour plus de dıscretıon et je l'avaıs toujours sur la tete), je me lave de la transpıratıon d' une dure journee et me mets dans le duvet : le confort d'un Sheraton cınq etoıles c'est de la pıpe en comparaıson...
Je sens que je vaıs bıen me marrer en Turquıe.
Ce matın en partant je croıs voır un herısson au mılıeu de la route ( un remake de Raton!) et ıl ya des camıons... Non c'est une tortue, toute ramassee dans sa carapace, je croıs qu' elle est morte maıs bıentot sa petıte tete sort. Je veux pas m' en separer et la coınce sous le fılet a moto derrıere, au bout de quelques km je la voıs (dans le retrovıseur) pousser avec ses petıtes pattes pour essayer de se degager. Je gamberge pour trouver un moyen confortable pour la transporter et m'arrete pour ......... Je la pose par terre a cote du velo, c'est degage sur quelques metres autour. Quand je revıens quelques mınutes plus tard: PLUS RIEN, ca faıt combıen aux 100 metres les tortues? Impossıble de la retrouver, c'est mıeux comme ca non? Elle a 8 a 10 km a faıre pour retrouver son vıllage, je suıs sür qu' elle le fera et aura pleın se choses a raconter.