13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 20:29
Ils sont environ 158000 dans des camps de réfugiés autour de Tindouf en Algérie, là d' où venaient mes compagnons de voyage du Polisario dans le train de Zouerat....
 

Voilà trente ans qu'ils attendent. Trente ans dans ce désert inhospitalier de sable et de rocaille, situé dans le sud-ouest de l'Algérie. Quand ils sont arrivés ici, fuyant l'avancée des troupes marocaines, dans la foulée de la "marche verte" lancée par le roi Hassan II, en novembre 1975, ils n'imaginaient pas que leur exode s'éterniserait. La question du Sahara occidental, c'est avant tout un drame humanitaire. Pas une famille, ici, qui n'ait un parent "de l'autre côté", dans l'ex-colonie espagnole occupée par le Maroc.

Pour tenter de se recréer un semblant de terre natale, ces 158 000 réfugiés sahraouis ont donné à leurs cinq campements les noms des principales localités du Sahara occidental : El-Ayoun, Smara, Dakhla... Ils vivent dans des masures de pisé - qui s'écroulent en cas de pluies diluviennes comme il en arrive parfois dans le désert - et des tentes de toile. Chaque famille a bricolé un petit enclos de tôles et de bidons rouillés dans lequel elle a installé sa seule richesse : une ou deux chèvres, ou un mouton. Pour le reste, les réfugiés sahraouis ne subsistent que grâce à l'aide internationale (Programme alimentaire mondial, Union européenne, ONG...)

Nourriture, vêtements, médicaments... Tout leur vient de dons, beaucoup en provenance d'Espagne. Pas d'eau courante. Les habitants se ravitaillent dans de petites citernes en zinc, alimentées chaque jour par camions. Quant à l'électricité, ils la tirent de panneaux solaires installés sur le sol. Le soir, il faut choisir : soit s'éclairer, soit regarder la télévision. Il est rare de pouvoir faire les deux en même temps.

La vie dans ces camps de Tindouf est incroyablement dure. Il y fait froid l'hiver - la nuit, le thermomètre descend souvent en dessous de zéro - une chaleur écrasante l'été (50 degrés à l'ombre). Les vents de sable rendent l'atmosphère irrespirable. Mais le pire, pour tous ces réfugiés sahraouis, c'est l'attente...

Extrait du site du journal Le Monde.

Attendre quoi?  Des dégociations entre le Maroc, le Polisario, l' Algérie et la Mauritanie sont en cours sous l' égide de l' ONU depuis ...15 ans! Poussé par l' Algérie ( qui voudrait un accés vers l' Atlantique..) le Polisario veut l' indépendance, le Maroc veut avoir la souveraineté du Sahara Occidental quitte à lui laisser une "large" autonomie...la situation est inextricable!

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